jeudi 2 février 2017

J'ai pas d'idée pour le titre

Chalut la compagnie !

La bonne année, la santé tout le tsoin tsoin, on prend les même que l'année passée et on recommence ! J'espère que vous avez la peau du ventre bien tendu et que vous avez passez de bonnes fêtes ! Par ici, la neige se faisant attendre, je me suis dit qu'il fallait bouger. Grâce à des amis géniaux que je nommerai pas maintenant (bon, ya quand même un Boliviens marié à une Suissesse dans l'histoire, accompagnés d'une bande d'immenses trous de balles !), j'ai passé trois semaines exceptionnelles en Bolivie ! J'ai pas encore tout à fait fini de faire le tri dans le millier de photos et la cinquantaine de vidéos que j'ai prises et il y a tellement à raconter ! Je vais regarder comment je pourrais vous présenter ça de manière sympathique, mais ce sera pour une autre fois !

Par contre, sur le retour en Guyane, j'ai décidé d'économiser un avion (sur 4) pour prendre le bateau ! Arrivée le 31 décembre au soir à Bélem. But : être le 4 janvier au travail à Kourou ! Entre deux : 2075 [km] et un grand fleuve : l'Amazone et son estuaire gigantesque à traverser. Je vous passe les détails de l'organisation sur place (pas de bateau qui part le 1er janvier, une nuit en plus à passer à Bélem, personne qui parle anglais...), place directement à l'aventure :

Journal de Bord 0 : la préface qui fait genre

Je suis au port, il est 10h. J'attends (départ prévu à 11h). Il n'y a quasiment que des familles brésiliennes autour de moi, je dois faire clairement tache ! Par contre, au milieu de cette garderie, il y a un type en jeans au milieu qui a pas du tout l'air brésilien, je dirai même une bonne tête de français... J'essaie d'attirer son attention en râlant à haute voix et en français à côté de lui. Pas de réaction, tant pis.

Journal de Bord 1 : sers les fesses, ça passera.
C'est Ana Beatriz IV qui est chargée de nous amener à Macapa. 4 ponts : un marchandise, deux pour dodo, et un pour bronzette. "Ohé matelots, dépêche de poser ton hamac, 1er arrivé 1er servi ! Et si tu penses pouvoir te gratter le nez sans que ton voisin (ou ta voisine) le sache, tu oublies!". Ah oui, j'ai oublié de le mentionner, la traversée dure 24h...(et on est parti avec 1h15 de retard) On est parti, Bélém s'en disparaît (et c'est beau !), on s'enfonce dans la forêt, l'humidité ambiante m'avait presque manquée...



Journal de Bord 2 : et le temps passe... ou pas.
Trois chapitres, une sieste, trois autres chapitres, une sieste... (à priori, trois chapitres, c'est le maximum que j'arrive à tenir). C'est bizarrement calme (pour dire qu'on doit être 200 sur le pont !). Des enfants qui jouent, mais c'est tout. Petit visite du bateau, il y un bar, deux pickup, des kilos et kilos d'oignons! Puis j'admire le paysage. Scènes atypiques (pour moi en tout cas), lorsque le bateau passent à côté d'un village au bord du fleuve, des gens jettes quelques sac plastiques à des personnes en barques qui nous attendait. Je ne sais pas ce qu'il y a dans les sacs (habits, nourriture ?). C'est peut-être juste trois fois rien qui doivent faire la différence. Les enfants rigolent en jetant les sacs. Ce qui est un jeu pour les uns, est peut-être une nécessité pour les autres.

Journal de Bord 3 : la parenthèse attendue.
Il est 20h. J'ai lu trois chapitres de plus entre deux transvasements de marchandises avec des bateaux recontrés en route, je monte sur le ponton. Au bout de 10min, un type m'aborde... c'est le tout blanc que j'ai aperçu au port ! Nous l’appellerons M. TJ (en fait, il s'appelle Hervé, mais peut-être qu'il préfère garder l'anonymat). C'est un français, habitant Cayenne et qui est régulièrement au Brésil pour y voir une partie de sa famille. Il fait le même trajet que moi. On discute pas mal (que ça fait du bien d'entendre parler français !), on dirait que je me suis fait un copain pour le reste du voyage (et il parle portugais, pratique !).

Journal de bord 4 : la parenthèse qui dure.
Le lendemain, 6h, réveil. Etant donné les conditions, j'ai (bien) dormi,et  je me met à la recherche du café, direction le mess. 6h15, café dans les mains (mais quelle idée de sucrer le café sans demander au buveur ce qu'il en pense !), M. TJ arrive et commence la discussion... Il parle, je me réveille... il parle, je goûte le café... il parle, je veux retourner dans mon hamac. Mais zut, j'aime pas le matin ! Deux heures plus tard, je suis réveillé, on a refait le monde (pour lui : le Brésil c'est bien, la Guyane c'est nul. Pour moi, les français savent que faire la grève et on est bien en Suisse). C'est un type un peu (trop) bavard, mais cultivé, intelligent, et bien sympathique*.

*qu'on s'y méprenne pas, c'était chouette de l'avoir rencontré et d'avoir pu partager une partie du voyage avec lui!

Journal de bord 5 : des p'tits trous, des p'tits trous, toujours des p'tits trous.
3 janvier, 13h30, on arrive ! Fin de la partie bateau du voyage. C'était bien moins terrible que ce je m'étais imaginer, une belle expérience humaine et des paysages incroyables... Maintenant, il me reste moins de 24 heures pour faire les 830 [km] restant jusqu'à Kourou (avec une frontière à traverser, qui plus est !). Première étape : faire les 590 [km] qui me sépare d'Oiapoque, le village à la frontière avec la Guyane. Grâce à M. TJ qui connait bien le chemin, on prend les dernières places d'un bus qui fait le trajet. Départ 16h, arrivée... 4h le lendemain matin ! 12 heures de trajet dont les 2/3 sur piste défoncée. Même si les sièges sont conforts, je regrette les pieds du Brésilien qui dépassaient du hamac d'à côté... 

Journal de Bord 6 : saperlipopette !
Arrivée à Oiapoque à l'heure. Cool ! On passe la frontière, et en trois heures de taxi côté Guyanais je suis à Kourou. Je peux même être dès le début de matinée au boulot ! C'était sans compter sur le fait que l'office d'immigration n'ouvre qu'à 8h du mat'... 4h à attendre pour faire tamponner ce fjclswhgdeslhvdkvqldhjveoui de passeport... Enfin bref, on attend, on discute, on tamponne et on traverse le fleuve ! Car oui, le seul moyen pour passer la frontière, c'est la pirogue. Il y a bien un magnifique pont, construit par la France en 2011, mais qui toujours fermé depuis, faute d'accord internationaux sur son utilisation entre Brésilien et Français ! Petit reportage tournée en 2014 sur le sujet. Trois ans plus tard, rien n'a changé... C'est ça la Guyane.

Journal de Bord 7 : si c'était à refaire...
Nous voilà arrivé en Guyane. On trouve un taxico, deux heures de route, Cayenne. Adieu M. TJ ! Lui s'arrête là, je continue, une heure de plus et PAF, arrivé à la maison ! Le temps de prendre une douche, de grailler un morceau et direction le boulot ! Un poil short niveau timing... mais il était prévu un bateau qui partait de Bélem le 1er janvier... bateau imaginaire ! Périple incroyable, des images plein les yeux, de belles rencontres... Je le referai (mais avec plus de bières, et des copains, enfin si vous voulez).

Bon, j'ai déjà pas mal causé. J'espère que c'était pas trop lourd à lire. Je ferais sûrement pas écrivain dans ma vie future... Par contre je vous laisse, j'ai trois chapitres à lire.
La bise.

Avec l'avion, nous avons appris la ligne droite*


*Antoine de Saint- Exupéry

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire