dimanche 26 novembre 2017

þetta reddast !

Chalut la compagnie !

Ils ont tout compris ces Islandais !
C'est une de ces photos débiles (comme j'aime bien !) postée par l'Association Valaisanne du scoutisme sur FB où on y voit des gens, à priori sain d'esprit, prendre des selfies avec biscuits/gâteaux ou salade dans la bouche qui m'a rappelé que j'avais vécu un truc pire cool cet été en Islande, et que j'en avais pas parlé... Hop hop hop, je reprends les notes écrites par des soirs de plein soleil, on fait le tri dans les 800 photos prises, je me ressert un peu de café (avec un bon morceau de chocolat péruvien) et c'est parti !
ps : je viens de remarquer que cette dernière phrase est quasiment la même que celle introduisant mon article sur la Bolivie... Ceci n'est qu'un plagiat de moi-même, mais pour éviter toute confusion, vous pouvez la remplacer par cette petite blague faite maison : que fait-on lorsqu'on est perdu en forêt en Islande ? On se met debout.

Alors cassons les tabous tout de suite, NON il ne pleut pas en Islande (en tout cas, pas de la journée du 19 juillet au 4 août 2017) et OUI, il fait froid (en tout cas, toutes les nuits du 19 juillet au 4 août 2017) ! Voilà c'est fait, on peut continuer.

J'ai donc rejoins l'Islande depuis ma Guyane l'été passé pour participer à un camp international scout : le MOOT (prononciation expliquée ici). Environ 5000 scouts d'une petite centaine de pays différents, encore un événement incroyable ! 3ème plus grande délégation, les petits Suisses se sont déplacés en masse, notamment avec une belle clic de valaisan, l'occasion trop belle de revoir trop plein de bouilles que j'avais pas revues depuis plus d'une année...
Le premier jour nous met dans le bain : "Je suis tombé amoureux de l'Islande. Les femmes viennent et s'en vont, la Nature, elle, reste !"  Notre Guide Klaus n'a pas tord (du moins côté Nature), l'Islande : c'est beau !



Les premiers jours, c'est voyage de la délégation suisse, de quoi découvrir principalement le nord de l'île (Akureyri et ces environs) et la fameuse région du Golden Circle. Au programme : de la balade, du rafting, du pone... cheval, une admission au Rotten Shark club, des bains chauds, une ferme... Faut savoir qu'en Islande, il y a 3x plus de moutons que d'habitants (en comparaison en Suisse on a 16x moins de vaches que d'habitants !), que l'exploitation du bois pour le chauffage et la construction lors de la découverte de l'île a fait disparaître toute forêt (qui représente aujourd'hui 0.2% de la surface de l'île !). Bref : du vert, du froid, du vent, du suisse-allemand (bon, ça m'avait pas trop manqué, mais citons le quand même), de l'islandais (ça me manquera pas non plus !)... que ça fait du bien ! 



Du coup, les journées sont bien rythmées ! Heureusement, entre le car et les visites, on a quand même le temps de boire un coup, de jouer au Tichu (un jeu de carte mélange du poker, jass, président, bridge et d'un jeu japonais... il y avait bien qu'un suisse-allemand pour inventer ça !), de faire de belle veillée sympa.

Hvítserkur, les Suisses étaient là !


Lisingur - un fidèle compagnon affamé

 Ensuite, viens le début du Moot à proprement parler. Les choses sérieuses commencent... finies les vacances ! Whaaaaat ? Et oui, quand on est trop vieux, lors de ces rassemblements internationaux, on est membre de l'IST (International Service Team pour le monde entier, EIS : Equipier International de Service pour les français !). Ce qui veut dire qu'on travaille en tant que bénévole... Faut dire qu'il faut un peu de monde pour faire tourner un camp de 5000 personnes ! Les premiers jours, tous les participants sont répartis dans plusieurs sous-camp à travers l'Islande. Je me retrouve donc à Heimaland. Notre terrain de camp est au pied d'une magnifique cascade, il y a plus dégueulasse comme vue depuis la tente ! Mon job fut toutefois rude (on a rien sans rien) : de 18h à minuit au service desk, ce qui consiste principalement à brancher/débrancher des téléphones, et trouver l'Islandaise organisatrice qui sera capable de répondre à la question que le participant d'en face me pose... Du coup, entre concours d'origamis, de pêche aux objets trouvés, de prononciation de mot islandais, on avait quand même bien le temps de rigoler et de se balader dans la région ! 

C'est pas facile l'Islande...

Une petite partie des 5000 participants
Quelques jours plus tard, l'ensemble des scouts se sont réunis au camp principal, nous sommes enfin tous réunis, de nouvelles activités (et donc un nouveau travail, tout aussi éreintant !) attendent tout le monde : entre les cérémonies, les jeux débiles (mais trop drôle, comme se taper dessus pour des bisous !) portugais, des Islandais aux petits oignons, des veillées de malades, il y a eu la Spejderman run : 20km de courses pour 400m de dénivelé dans la brousse islandaise suivi de 30m de nage dans le 2ème lac le plus froid du pays. De quoi être fatigué, mais heureux (avec la crève) à la fin ! Les photos ne sont pas truquées et ce n'est pas qu'une impression : les filles ont à peine souffert, et j'ai bien galéré sur les derniers kil ! Mais bon, le badge en valait la peine ^^.
Spejderman - au départ 


Spejderman
"attendez ! Il y a une belle vue, let's take a selfie !"

Spejderman - Fatigué, mais heureux !

Tout ça pour vous dire plusieurs choses :
- Petit 1 : l'Islande, c'est cher (10€ la pinte !), mais ça vaut la peine. Des paysages époustouflant et un peuple accueillant et chaleureux. Je n'ai vu qu'une petite partie du pays et j'y retournerai pour faire le reste ! Allez y bon dieu !
- Petit 2 : les scouts, c'est la vie ! Takk  Mathieu, Kilian, AudreyPaulineMartina, Lionel, Sylvaine, Chantal, Matéo, Yannick, Julie, Jabiru, Luisa, Alexia, Balu, SébastienVictor, Eva, Jan , Claire, Marie, Salomé, Simon, Rahel, Filu, João, Ghislain, Focus, Mélitée, Eléonore, Blandine,  pour ne citez que quelques un et tous les autres... Une belle grande famille. Je vous aime, quand est-ce qu'on se revoit ?

Je vous laisse avec plein de photos, quand on a pas grand chose à dire, on essaie de se taire... où de râler, ça dépend.

La bise.


La délégation suisse réunis pour le 1er août


L'ensemble des IST réunis à la fin du camp.
Takk (merci) surtout aux organisateurs du Moot !


La vue au petit matin depuis le terrain de camp principal.


Une dernière veillée...



Une cascade...


Deux cascades...

Trois cascades...



Quatre cascades (à répéter très rapidement
et plusieurs fois à haute d'affilé à haute voix !)

Coucher de Soleil sur Heimaland









mercredi 11 octobre 2017

Grève généraaaaaaaaaaaaaale !

Chalut la compagnie !

Pfiou ! Ca fait longtemps hein ? Désolé d'avoir fait le mort. Faut dire que depuis la dernière fois que j'ai écrit quelques lignes par ici, il s'en ai passé des choses ! Dans l'ordre (ou presque) : un sentier molokoï, la plus grande grève générale que la Guyane ait connue, un coup de mou, un tir Ariane, un voyage à Maripasoula, un vol d'appareil photo (sans aile !), une construction de carbet, un tir Ariane, une balade à Régina, une fondue, un cours de cuisine, un tir Ariane, un camp scout, une autre grève, Paris,  un camp scout, Paris, une pause, devenir chef de groupe scout, un tir Ariane repoussé... Pouah ! Comment faire le tri dans tout ça ? Entre ce que je crois qui pourrait vous intéresser, ce qui vous intéresse réellement, et ce qui m'intéresse moi ! Bon du coup, on y va un peu à la braque, dans le désordre (ou presque) cette fois.

Commençons peut-être par ce qui a fait le plus parler, et qui a sûrement été la période la plus bizarre que j'ai eu à vivre par ici... la grève. Du 20 mars au 24 avril, le Centre Spatial Guyanais, puis toute la Guyane se sont retrouvés bloqués. Preuve qu'il en ait qu'il y a un premier manque d'infrastructure en Guyane. Il suffit d'une douzaine de pelés sur un rond point pour empêcher 1700 employés d'aller travailler au CSG ; d'une douzaine d'autres sur le rond point 100m à côté pour empêcher les 25'000 habitants de Kourou de sortir de la ville... Le tout encadré par des gendarmes. Hallucinant ! Vous pouvez trouver une chronologie du déroulement complet de la grève dans le journal du CNES, latiture 5 ici. C'est assez intéressant pour remettre les choses à plat sur ce qu'il s'est vraiment passé et à quel moment. Ici, je vais plutôt parler de mon ressenti. Finalement, comment vit-on dans une ville assiégée pendant 5 semaines ? Une série à rebondissement !

Semaine 1 : la croisière s'amuse.
Le mouvement commence : revendications salariales pour les uns, acquis sociaux à sauvegarder pour les autres, et camions toupies pas bienvenue pour les derniers... De bonne raisons pour bloquer le CSG et le port de Cayenne (c'est comme si finalement, les élèves en difficulté venait taper sur les intellos de la classe : c'est plus facile, et tellement valorisant). Impossibilité d'aller travailler, un lancement reporté (c'est pas de chance quand même, quand ton seul chauffeur habileté à amener Ariane sur le pas de tir est en grève, c'est un peu le caca!), mais rien de grave. Ce n'est finalement que la deuxième fois que cela arrive depuis 10 mois que suis en Guyane... Raté ! A la fin de la semaine, d'autres barrages ont poussés sur tous le département : le port est bloqué, tous les services d'administrations (maries, préfectures,...), les écoles (!?), les magasins, les stations essences, et l'aéroport sont fermés. Cerise sur le gâteau, le directeur du CSG annonce la fermeture complète de la base spatiale jusqu'à nouvel ordre.
On est encore loin de se douter de ce qu'il va arriver. Du coup, on prend notre mal en patience : brunch manif' le matin (nouveau concept : faire un brunch pendant que les autres manifestent), jardinage/bricolage l'après-midi, apéro plage le soir...

Semaine 2 : the clone wars
La France se réveille doucement et découvre qu'elle a des citoyens de l'autre côté de l'atlantique. Mais en période de renouvellement d'empereur (Flambi 1er étant sur le départ), on envoie quelques sénateurs de galaxies lointaines pour régler la situation. On entend ça et là des déclarations poussives : revendications écrites et chiffrées côté collectifs, l'île de Guyane et excuses à deux francs six sous côté gouvernement... Finalement, un plan d'urgence ne convenant à aucun parti est entériné (1 milliard d'euros quand même), les  sénateurs repartent,  c'est qu'on a un nouvel empereur à choisir ! Nous, on peut toujours pas circuler, on fait des réserves de guerre dans nos frigos (faut dire que les bières et le saucisson partent vite !), et on regarde avec patience les défilés et les blocages sur facebook, meilleurs médias d'informations pour savoir ce qui se passe sur notre palier...

Semaine 3 : american history x
La situation s'envenime. On parle de Martin Luther King, on élève des poings vers le ciel et on en installe un (gros) sur le rond point qui amène au CSG. La France ne gère pas grand chose, et tout le monde a oublié que ce symbole, entre autre, est celui de la révolte des noirs contre l'oppression des blancs... Les barrage ont été construits en dur, des herses sont posées pour empêcher les véhicules de passer. Et entre attente, réflexion (telle que : qui va sortir le fusil en premier pour tirer sur l'autre : le chauffeur ou le barragiste ?), et lecture de la presse internationale montrant notre Super U vide de chez vide, on croise les doigts pour que la situation s'améliore...
Le rond poing !


Semaine 4 : pékin Express
Les jardins n'ont jamais été aussi beaux, mais la situation s'est pas améliorée : des revendications indépendantistes sont apparus, des commentaires racistes anti-blanc-colon se font entendre...  Fuyons ! Les barrages empêchant la population de circuler sont ouverts de temps le soir. Il faut avoir un très bonne raison pour passer la journée (un billet d'avion parfois ne suffit pas). Nous mettons en place l'expédition carbet ! Partir un soir, revenir 3 jours plus tard un autre soir, 3 nuits en forêt loin de toute cette agitation... Plus facile à dire qu'à faire, et c'est après trois reports de notre projet que le Salut arrive : Pacques ! Merci Seigneur, les barages seront ouverts durant tout le week-end de Pacques afin que toutes les grenouilles de bénitiers du pays puisse en profiter en famille... nous c'est taillo taillo !

Semaine 5 : qui veut gagner des millions ?
Une table haute fabriquée maison, merci la grève !
Mais en fait, pourquoi on en est là ? Ah oui, le gouvernement a promis 1 milliard d'euros, les négociants côté guyanais en veulent 2 de plus ! C'est la semaine de trop, celle où l'espoir m'a quitté. Résigné, on reprendra notre vie normale quand les autres l'auront décidés... Heureusement, c'était la dernière. Après avoir fait mourir une centaine de petites entreprises guyanaise, le mouvement s'estompe : des têtes pensantes du mouvement partent, et nous pouvons de nouveau espérer. Des promesses sont de nouveau faites côté gouvernement. On ne sait pas trop lesquelles, mais elles ont calmé les esprits, du moins pour le moment.
Le 24 avril, on peut aller dépoussiérer nos bureaux. La question à 2 milliard d'euros de la semaine : comment faire pour rattraper le retard induit par la grève ?

La conclusion de cette histoire, c'est que j'espère au moins que cela n'aura pas servi à rien. Spectateur durant le mouvement, et pas du tout en phase avec la façon de procédé, il n'en reste pas moins que la majeure partie des revendications Guyanaises sont plus que légitimes : la Guyane a un retard en matière de sécurité, d'éducation (chaque année, ce sont 10000 enfants qui sont non scolarisés en Guyane...), d'infrastructure (... faute de place pour les accueillir) d'au moins 30 ans sur la France. Tout le monde s'en fou, de toute façon, sur cette île l'eau elle est même pas bleue ! 

Enfin voilà, depuis la vie a repris son cours. Les vacances ont fait du bien, et promis : les prochains articles seront plus réjouissants (et même si j'avais dit que je parlerai de plein de truc dans celui-là ! Comme quoi, il ne faut pas croire tout ce qu'on vous dit !). On pourra parler scoutisme, pirogue, rhum arrangé et balades... Après, si vous voulez en voir plus, il faudra venir sur place ! Comme d'habitude quelques photos histoire de vous rassurer. Je râle toujours autant, mais en fait, c'est pour vous dire que tout va bien.

La bise.
La Guyane, personne ne vous croira*


Et voilà, un carbet tout beau tout neuf ! Un sacré job pour notre équipe de choc !


Régina

Savannes Roche Virginie

Sentier du Molokoï

*Slogan publicitaire


vendredi 31 mars 2017

Un boliviens, un fribourgeois, un français et un neuchatelois sont dans un 4x4...

Chalut la compagnie !

Décembre 2016, la Bolivie. Malheureusement, on oublie tout de suite la belle idée de départ : le montage vidéos/photos. Il y a beau avoir une grève générale en Guyane, pas assez de temps pour faire tout ça ! On adapte le média à l'information, et si en plus on peut s'amuser, tant mieux ! Du coup, l'exercice n'en sera que plus difficile (mais plus beau, enfin peut-être pas) : un truc à raconter = une photo/video = une chanson (ou presque). Je sors mon âme de poète et fais un tri incroyable dans le millier de photos et de souvenirs ramenés avec moi. C'est parti :
En bleu : petit détour par Coroico ; en orange : notre roadtrip ;
en rouge : notre détour par le lac Titicaca

Non ce n'était pas le radeau, de la Méduse ce bateau....

Du plus grand... au plus petit
Qu'on se le dise au fond des ports, nous avons navigué en pèr' peinard. Notre grande marre des canards : la Bolivie ! 3 semaines pour en faire le tour avec des amis franco de port. On a presque eu des coups de trafalgars, on a même pas été en détresse (enfin, si on ne prend pas en compte l'état de l'estomac de Julien !), l'amitié prenait l'quart (à coup de fions dans la tronche, mais c'était notre façon de se dire qu'on s'aimait). Un voyage que je suis pas prêt d'oublier.
...La famille d'abord

Emmenez-moi au bout de la terre...
Seul... face au monde 
Arrivée à La Paz le 11 décembre après 2 jours de voyages et 4 avions, un peu le bout de la terre quand même (ou c'est peut-être la Guyane en fait, je sais pas trop). Moi qui n'ai connu que le ciel de l'hémisphère nord, les 4060 [m] d'altitude refroidissent mes idées vagabondes aux reflets de ciel bleu. Le froid, un air sec... après 6 mois en Guyane, quel bonheur ! Je retrouve Gustavo et Magali (les deux premiers copains d'abord) à l'aéroport, 1h30 de voiture et 500m environ de dénivelés plus bas je suis enfin arrivé à la maison. Un verre à la main, je perds un peu la notion des choses... La Paz est une ville incroyable de part sa situation géographique, son nombre d'habitants, et ses disparités. Il ne me semble pas que la misère soit moins pénible au soleil... Mais soudain ma pensée m'enlève. Je vais au lit, fatigué. Je m’apprête à vivre un merveilleux été....
...Emmenez-moi au pays des merveilles

Il en faut peu...
Pas facile la Bolivie !
Nous voilà parti ! Direction le Nord Est, et la jungle ! Un hôtel avec un peu d'eau fraîche et de verdure que nous prodigue la nature. La jungle n'est pas notre maison, mais au Rio Selva Resort, on pourrait s'y faire. On chasse de nos esprits tous nos soucis : piscine, bières, billard, jass, on prend la vie du bon côté. Nous en profiterons pour visiter Coroico, magnifique petit village perché dans la montagne. A peine le temps de sauter, rire, danser et chanter, nous devons repartir.   Première sortie en Bolivie, adaptation progressive, notre chauffeur nous fait profiter des derniers rayons de miel (délicieux !) et de soleil de la région, et on rentre à La Paz.
...Et vous serez un ours très bien léché!

On partira toi et moi, où ? Je sais pas...
1er jour de voyage, petit arrêt au milieu des dunes
On est parti de beau matin, à l'heure où l'on doute (avant le café du moins). On a pris nos clés, nos cartes, et nos codes, et deux 4x4 plus chauffeurs : en avant pour une petite dizaine de jours de roadtrip ! Loin des villes soumises, on a suivi l'autoroute, on a perdu tous les nords, et ya pas que les routes qui sont belles ! Durant ce voyage, nous avons pris les froids (5° et du vent) et les brûlures (20° pas de vent) par des altitudes à donner le tourni (de 2250 à 4916m). Aucun temps perdu, il y avait toujours un bout de paysage incroyable à admirer. Nous avons rencontré des personnes admirables, que l'on a vu vivre comme s'ils ignoraient qu'un jour il faudra mourir. Une belle leçon de vie.
Premier arrêt dans la province de Sajama, où la montagne du même nom culmine à 6542 [m]. Petite marche pour se dégourdir les jambes (et se rendre compte qu'à 4000m, on est pas autant fit qu'au niveau de la mer).
...Oh Belle, on ira

Deux Sajama pour le prix d'un

Prépare toi, petit garçon...
Laguna Colorada
Je bois mon café, nous partons, comme d'habitude (argh, c'est pas la bonne chanson !). Effectivement, les journées se suivent (mais ne se ressemble pas). En moyenne 300km par jour pour 6 heures de 4x4. Nous ne sommes plus de petits garçons (à priori du moins), mais il est toujours pas facile de se lever le matin ! Poussé hors du berceau (très confortable), notre baluchon sur le dos (dans la voiture), on n'est pas sitôt arrivé qu'on fait fasse à notre destiné.... Ok, j'exagère un poil, mais les différents paysages rencontrés sont tellement spécifiques, naturels, incroyables - bref, ils sont juste Beaux - que je pourrais m'asseoir des heures devant juste pour les admirer. Des lagune "arc enc ciel" : des phytoplanctons pour le rouge, de l'herbe pour le vert, le ciel pour le bleu, les montagne pour le brun, les flamands pour le rose, et le sel pour le blanc... Elle a pas paru longue l'expédition, on en est revenu vivant. Nous étions heureux, simplement...
...Il faut marcher droit devant

Une lagune, mille couleurs...

Une valse à trois temps...
Mars, mais avec du ciel bleu
Au premier temps de cet article, un jour, une image, une chanson, c'était chouette. Mais maintenant, on accélère ! La Paz qui bat la mesure, me murmure tout bas qu'il faut passer à trois temps. Qui s'offre encore le temps de s'offrir des détours du côté de l'amour... En deux trois temps, nous sommes passé à travers le temps et les âges... Comme c'est charmant ! Un temps pour dire : "purée on est plus haut que l'Europe !". A 3900m, rien ne pousse, la terre est rouge, on se croirait sur Mars... Un autre temps pour admirer à la frontière chilienne des trains d'un autre temps... Un temps pour se poser dans une source d'eau chaude avec un paysage magnifique... Je n'ai malheureusement pas mille temps pour vous faire découvrir le 100% des merveilles que l'on a découvertes. Ne patientez pas vingt ans, ce serait peut-être beaucoup plus troublant. Je ne peux que conseiller aux bourgeois d'Amsterdam de laisser tomber les Marquises, d'oublier Mathilde, de ne pas aller à Vesoul, Ces gens-là ne valent pas la Bolivie.
...Nous valsons enfin tous les trois

Une valse à trois temps...

Une valse à 7 temps !

Au nord...
Arrivée à Potosi
A l'Est, c'était les Corons ; la terre, c'était l'argent ; le ciel, c'était l'horizon. Nous avions de la chance, nos fenêtres n'étaient pas couvertes, et la pluie ne mouillait malheureusement rien du tout... Mais cette histoire s'applique quand même à la ville de Potosi. Les mines d'argent y sont toujours en activité. Une ville chargée d'histoire que les pierres du Musée de la Monnaie raconte sans mensonge. Aucun coup de grisou n'empêche la population de vivre. Période de Noël oblige (ah oui purée, c'est bientôt Noël !), rien de tel qu'une petite course de Père Noël pour se mettre en jambe (et nous rappeler que l'on est à 4000m d'altitude !).
...Les hommes : des mineurs de fond.

Le trio gagnant (ou pas)

Et c'est tellement plus mignon...
Erica et mini Seb (nos mascottes du voyage)
une salteña à la main à Sucre
Les derniers jours du roadtrip se font fait à coup de blind tests musicaux, en chantant ! Je tiens à remercier chaleureusement (dans le désordre) Shakira, Céline Dion, Dire Straights, Rihanna (qui est moins belle que Shakira), Deep Purple, Amy McDonnald, Birdy, Louis Armstrong, The Killers, Sonalp, Pink, Blink 182, Laleh, Marina Kay, Queen, et les dizaines d'autres qui nous ont aidés à faire passer les 6-8 heures de 4x4 qu'ils nous restaient à parcourir par jour... en chantant. L'expédition vers Sucre était beaucoup moins inquiétante, et on pouvait parler du beau temps... en chantant. La fleur au bout du fusil, on a chassé nos idées noires pour visiter la ville blanche, en chantant. Quelques soient vos opinions, vous pourrez découvrir la (les ?) révolution Bolivienne à la Casa de la Libertad, en chantant. Voili voilou, après tant d'aventures (dont le dixième a été raconté ici), nous rentrons à la Paz, en chantant ! Une visite "express" de la Bolivie magnifique, et il n'y pas à dire : le monde est plus marrant et bien moins désespérant, en chantant !
...de se faire traiter de con, en chanson !


On a parcouru le chemin...



Les baroudeurs du dimanche
Chacun sa route, chacun son chemin (argh, encore raté!) : nos boliviens préférés resteront en famille, notre fribourgeois préféré écoutera son ventre (grand corps malade ?) et restera à La Paz. Pour les autres, levé à 7h. du mat', départ pour le lac Titicaca ! On a tenu la distance : quelques heures de 4x4 et de bateau plus tard, nous voilà arriver à l'Isla Del Sol. Nous découvrons une région avec des senteurs de Provence et un lac, mais quel lac ! (Le lac Léman peut aller se gratter !). Deux jours de balades sur l'Iles histoire de se dégourdir les jambes, personne n'a souffert en silence (ah ça c'est sûr :-P !). Un nouveau type de paysage que nous n'avions pas encore observé, et nous l'aimons, de tout nos corps.

...mais je t'adore


J'voudrais faire un slam pour terminer cet article,
J'ai vécu un voyage étonnant et découvert un pays charmant.
Sa langue, ses habitants, ses paysages, son histoire, 
Une découverte qui restera gravée dans ma mémoire.

J'voudrais faire un slam pour vous faire un petit coucou,
A vous qui avez lit l'article jusqu'au bout.
Pas sûr que je devienne un poète couvert de gloire,
Pour cet article qui j'espère restera dans vos mémoires.

Enfin, j'voudrais faire un slam pour remercier mes amis,
Une bande d'immenses trous de balles aux accents imprécis.
Arrêtons les fions deux minutes et soyons honnête,
Vous me manquez déjà, les sales bêtes !


La fine équipe, c'est l'heure de l'apéro sur le Salar !

Le marché de Sucre
Le micado bolivien


En route pour défier la Deathroad à VTT !