dimanche 14 août 2016

Qu'est-ce qu'on peut bien y foutre là-bas ?

Chalut la compagnie !

Hey mais de bleu, ça va ou bien ? Ca fait une de ces payes qu'on s'est pas vu ! Et oui, j'avais donné une espérance de vie de 6 mois à mon ordinateur en Guyane, il est finalement mort au combat fièrement début juillet... La catastrophe ! Enfin, le temps de commander le nouveau (en fait et surtout, le temps qu'il arrive à la maison*), j'ai pu mettre de côté quelques belles photos à vous partager (vous en avez de la chance ;-) ).
*NB : ne jamais utiliser l'expression "comme une lettre à la poste" en Guyane, vous risquer un choc culturel important).

Je préfère mettre les choses à plat tout de suite, le présent article (de même que le précédent, mais de manière encore plus prononcée) ressemble fortement à un récit de vacances permanente. Je tiens quand même à préciser qu'entre deux carbets, on bosse la moindre (ou du moins, on essaie :P)... Mais ça, c'est une autre histoire (donc un autre article).
Je vais faire une petite entorse à ce que je viens de dire, commençons par parler boulot ! Promis je fais pas long, juste pour vous dire que le 18 juin dernier, Ariane est partie vers d'autres cieux, avec passablement de retard (même les fusées se mettent à la mode Guyanaise). Lancement en fin de journée magnifique que l'on a été voir depuis un site nommé "Agami" situé à 7 [km] du pas de tir. 750t au décollage, 1200t de poussée, un gros pétard à 150M€ le lancement, faut pas se planter ! Sensation impressionante, à venir voir absolument !


Début juillet, une amie d'Amélie et Nico est venue passer un mois de vacances. Du coup, visites et découvertes au programme. C'est avec plaisir (pour moi en tout cas, pour eux, faudra leur demander !) que j'ai pu me greffer à leur programme, et découvrir ainsi un peu plus ma terre d'accueil ! Week-end prolongé du 14 juillet, Fête Nationale, on en a profiter pour déguerpir à l'ouest !

C'est parti ! Direction Ayama... non, Amala... yama, argh, Amala yalamipo, yamapo, argh ! Bref direction le pays des moustiques pour y voir des tortues (ah voilà, c'est Awala Yalimapo !). Une balade en forêt, un couché de soleil magnifique et une tortue luth plus tard, on reprenait la voiture direction Saint-Laurent du Maroni, son fleuve (le Maroni donc), ses pirogues, son marché, et ses vestiges du bagnes. 
Lever de soleil à Awala-Yalimapo
D'ailleurs, la visite guidée du camp de la transportation était vraiment enrichissante. Il faisait pas beau vivre dans le coin à l'époque, mais ça vaut la peine de comprendre pourquoi (je vais pas vous faire un cours d'histoire maintant !). Bon après 4 heures de balades en pirogue et un petit tour par un village amérindien et au Suriname (une frontière, quelle frontière ?), il faisait faim ! Et paf, ça tombait bien, petit souper amérindien de prévu (pas con les mecs quand même). En entrée : un petit reste de la chasse de la journée (je sais tjs pas ce que c'était, mais c'était très bon!) de la cassave (du manioc en gros);  en plat principal : du poisson (je sais plus lequel non plus, de l'acoupa peut-être*) cuit au BBQ dans des feuilles de bananier accompagné de riz et salade de papaye ; en dessert : une bonne salade de fruit. On était repus !
* Mise à jour : le poisson, c'était du "jamais goûté" (en français dans le texte) ! Il doit son nom à celui qui en a mangé pour la première fois !

Camp de la transportation - cellules

Pfiou, une bonne grosse sortie ! Heureusement, on avait la semaine pour récupérer, car ce n'était pas fini. Week-end suivant, on change de paysage. Fini le hamac, on part à Cayenne. Nuit à l'hôtel (oh un lit !) et départ pour une journée bâteau, direction l'île du Connétable, réserve naturelle protégée et ses 30000 oiseaux en période de migration réparti sur 3 hectares. L'îles a été longtemps exploité par les américains qui en exploitait le phosphore (de la fiante d'oiseau, du granit, et paf ! Ca fait du phosphore !). C'est à cette exploitation qu'on doit la forme actuelle de l'île. De nouveau, une guide très sympa, plein d'explications intéressantes.


Sur le chemin (ou la voie plutôt) du retour, arrêt pour pique-niquer sur l'ilet la mère (si vous vous poser la question, il y a effectivement l'ilet le père juste à côté). But de l'opération : fraterniser avec les saïmiris, petits singes tout sauf peureux, attention à vos sandwichs ! (Certains ont essayé, ils ont perdu). Un vieux sage m'a dit un jour (et les copains de l'EPFL le reconnaitront) : "le langage de l'ingénieur, ce sont les images). Du coup, je vous laisse en profiter :



Qui chasse qui ?
Ca fait caca partout, et ça vie dedans
Une des six espèces d'oiseaux de l'île, la seule dont j'ai oublié le nom !



Camp Cariacou
Vous l'avez compris, on a passé une excellente journée. Je note ce petit coin sympa dans un coin de ma tête pour les futures visites ! Tout comme notre programme du dernier week-end, le camp Cariacou ! 1h de pirogue sur le Kourou, arrivée dans un cadre idylique, et activités au programme : marches en forêt amazonienne avec un guide amérindien (qui lui est pieds nus !), tressage de feuille de palmier, route du rhum, kayak, tir à l'arc, manger, dodo. Un tout bon week-end les pieds sous la table !


Voici donc un gros résumé du mois de juillet qui fut bien chargé ! Comme d'habitude (mouais, au bout de trois articles, peut on parler d'habitude ?) Je vous laisse avec quelques photos supplémentaires. Avec en avant première celle de la soirée pool-fondues afin de fêter dignement notre Fête Nationale, avec plein de produit bien de chez nous, fendant compris !

 Jwé bien ké makak mé pa pilé so latjo !

 

 

Si t'as l'impression d'être suivi, c'est pas qu'une impression









Poisson cuit dans des feuilles de banane
Notre carbet de luxe à Apatou



 




Transport maritime guyanais



Tout peut se transporter en pirogue !
Camp cariacou - il fait faim


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire